l’entre-deux

2020 > work in progress

01 extimité

02 tea time

03 whatelse

04 anthropocène

Petits dispositifs en tirages limités et numérotés qui interrogent notre rapport aux objets de fonction et nous racontent une histoire, entre l’intime et le collectif.

Nous entretenons souvent une relation particulière avec certains objets car ils transportent une émotion liée à notre histoire personnelle. Cette charge émotionnelle leur confère de la préciosité. Un simple objet du quotidien peut être très intime car son utilisation, ou même sa simple présence, convoque le souvenir d’une expérience, d’un lieu ou d’une personne. Parfois, les objets passent d’une génération à l’autre transmettant le souvenir des liens, intemporels et immatériels. L’objet se détache alors de sa fonction et devient symbolique.

Les dispositifs créés dans le cadre de ce projet s’inscrivent dans ce mécanisme narratif et émotionnel, mais dans la sphère du collectif. Alors politiques, les positions qu’ils expriment les extraient du champ des objets et leur confère un statut d’oeuvre d’art. Dans leur matérialisation, la possibilité concrète de l’usage est malmenée. Toutefois, observer et reconnaître la fonction dans ces artefacts suffit à réactiver leur statut d’objet d’usage. Ils naviguent ainsi dans un entre-deux ambigu et légèrement inconfortable.

EN

Small devices in limited and numbered editions that question our relationship with functional objects and tell us a story, between the intimate and the collective.

We often have a special relationship with certain objects because they carry an emotion linked to our personal history. This emotional charge makes them precious. A simple everyday object can be very intimate because its use, or even its mere presence, conjures up memories of an experience, a place or a person. Sometimes objects are passed from one generation to the next, transmitting the memory of timeless, intangible links. The object is then detached from its function and becomes symbolic.

The devices created as part of this project are situated within this narrative and emotional mechanism, but in the sphere of the collective. Thus political, the positions they express take them out of the realm of objects and give them the status of artworks. In their materialisation, the very possibility of use is undermined. However, observing and recognising the function of these artefacts is enough to reactivate their status as objects of use. In this way, they navigate an ambiguous and slightly uncomfortable in-between position.